5 bonnes raisons de ne pas habiter en Provence

Le Mistral

Vous avez remarqué, j’ai mis une majuscule! Oui, le Mistral est peut-être la meilleure raison de ne pas habiter en Provence! Parce que ce vent est une vraie plaie! Si, si…et seuls celles et ceux qui le subissent peuvent comprendre, et seuls celles et ceux qui sont nés ici peuvent le supporter (et encore!).

C’est un vent glacial venu du Nord qui vous transperce. En hiver, lorsqu’il souffle, même emmitouflé, vous avez l’impression de vous promener tout nu. En été, il peut faire chuter la température de la mer de plusieurs degrés en quelques heures! Et généralement il ne se contente pas de souffler gentiment. Non. Il se déchaîne. 60, 80, 100 km/h, c’est assez courant. Quand il souffle, on peut à peine sortir. Pour avoir vu plusieurs arbres tombés sous mes yeux par jour de Mistral (et même en pleine ville), je vous assure qu’il faut mieux rester chez soi. Et je ne parle même pas de votre brushing qui s’envole en même temps que tout le reste dès avoir mis un pied dehors! Et des maux de têtes à force de l’entendre souffler !

C’est un vent sec qui assèche tout sur son passage. Végétations, forêt (particulièrement sensible au feu), mais aussi votre peau ! Vive les crèmes hydratantes les jours de combo « froid + mistral »!.

Et quand on sait qu’il souffle près de 100 jours par an, cela fait quand-même près d’un jour sur 4 où le soleil brille dans le ciel mais où vous ne pouvez pas sortir! C’est dommage; non?

Les chaleurs estivales

En Provence, en été, il fait chaud! Le thermomètre en journée descend rarement en-dessous des 25°C, tourne plutôt entre 28/32°C et cela pendant 3 mois. Alors c’est sûr, cela fait rêver les vacanciers, mais quand on y vit, on y travaille, ça fait beaucoup moins rêver.

En été, pulls et gilets restent dans un placard et on ne les ressort qu’à la rentrée. On oublie les couettes et les couvertures dès mi-mai. On sort l’artillerie lourde (ventilateur, brumisateur, éventail). On se terre derrière nos volets fermés dès que le soleil tape. On ouvre les volets et les fenêtres uniquement la nuit dans l’espoir d’emmagasinée suffisant de fraîcheur pour supporter la journée suivante.

Dans la rue, on frôle les murs pour rester à l’ombre. Chapeau, lunettes de soleil, crème solaire obligatoires même pour aller acheter sa baguette.

Cette semaine, ce sont les premières grosses chaleurs et je me demande déjà comment on va survivre encore 3 mois comme ça ?!

Flambée Immobilière

C’est bien simple, ici, la moindre petite bicoque en ruine coûte une fortune. Les vieux Mas avec l’allée bordée de cyprès ou de lavande sont pris d’assaut à des prix vertigineux. On a déjà dit adieu depuis longtemps à notre rêve de farniente à l’ombre sous le platane dans la cour ou au bord de la piscine!

Mais bon, on a la chance d’être « voisin » avec des stars comme Patrick Bruel, Jamel Debbouze, Michel Drucker, Charles Aznavour ou Dave alors que demander de plus?!

Les idées reçues

C’est bien connu, dans le Sud on prend le temps de vivre…On fait la sieste tous les jours, on joue à la pétanque et comme il fait toujours beau, on est tous les jours à la plage ou au bord de la piscine, boisson anisée à la main…sous le chant des cigales!

Que des clichés, allez-vous me dire?! Pourtant, ces clichés ont la vie dure. J’en suis témoin, pour avoir travaillé avec des parisiens toujours un peu étonnés de voir que finalement on bossait plus qu’eux..et pas au bord de la piscine !

Les touristes

Les touristes débarquent du monde entier pour venir visiter notre belle région. Par chez moi, il n’est pas rare de voir des cars de japonais, de chinois, de russes sillonnés les sites les plus connus. Les camping-cars arrivent en masse dès les beaux jours. Les estivants débarquent en voiture, en TGV, en avion tout l’été.

Je n’ai rien contre les touristes. Mais il faut savoir que le touriste en vacances, pense, de fait, que tout le monde est en vacances. Le touriste flâne donc sur les routes alors que derrière trépigne l’autochtone qui lui est déjà en retard pour le boulot! Le touriste est prêt à dépenser sans compter après avoir économisé toute l’année, chose que les commerces (petits et grands) ont bien compris, d’où une corrélation directe entre l’augmentation des prix et le nombre de touristes.

Si malgré ces 5 bonnes raisons de ne pas habiter en Provence, vous n’avez pas le choix, vous devez quand-même venir y vivre, je vous donnerai dans un second billet 5 bonnes raisons de vivre en Provence, pour vous rassurer 😉

La Provence dont je vous parle est celle de la basse vallée du Rhône, la ¨Provence de l’Ouest ». Avignon, Arles, Aix, Apt. Celle où je vis depuis bientôt 10 ans, temps largement suffisant pour se faire une opinion sur la région 😉